Bien commencer l'année, sous le soleil martiniquais !

Christophe

Bien commencer l'année, sous le soleil martiniquais !
Article #sacàdos
Dans cet article sac à dos, nous avons mis plein d'informations super intéressantes et nous y avons raconté notre vie... Du coup, il est un petit peu plus long que d'habitude, mais ça vaut le coup ! 😏
Bref, un article #sacàdos est à lire et à relire à ton aise, posé avec un thé glacé ou un chocolat chaud !

Ca y est, nous sommes en 2021 ! En commençant ce voyage, nous ne savions pas du tout où il allait nous mener, nous ne savions pas combien de temps nous pourrions voyager. Nous sommes contents et nous estimons chanceux et reconnaissants d’avoir pu mener notre projet à bien jusqu’ici et ce malgré toutes les inconnues ! Nous espérons pouvoir continuer encore les quelques mois à venir, mais en attendant nous profitons un maximum de chaque jour !

Jour 147

Ce matin, nous cherchons un logement pour les prochains jours, nous avons eu pas mal de petites surprises avec les disponibilités et l’affluence des touristes en Martinique. Nous avons fait beaucoup de recherches et eu beaucoup d’espoirs qui se sont transformés en annulations parce que le logement était déjà pris mais les disponibilités n’étaient pas à jour. Heureusement, nous trouvons et il était temps : nous quittons ce logement demain !

Nous nous mettons ensuite en route vers la Pointe Faula, au sud-est de l’île. Cette plage a la particularité de faire face à des fonds blancs : cela signifie qu’il est possible de marcher depuis la plage sur 300m en ayant toujours l’eau sous la taille… c’est calme et c’est surtout super beau ! L’eau a des reflets de plusieurs tons de vert magnifiques. Cette particularité semble aussi être appréciée par les kitesurfeurs qui sont nombreux. Le snorkeling est moins convaincant, par contre, il n’y a pas grand-chose à voir et l’eau est très trouble, vu que le fond est remué par les personnes qui marchent.

Du côté de la plage, c’est un peu plus sauvage : le vent est très fort et envoie voler le sable un peu partout et il ensevelit tout ! Après avoir laissé notre essuie une demi-heure, c’est à peine si on le voit encore. On essaie de trouver des accras de morue pour diner dans les petits snacks, le long de la plage, mais les stocks sont vides malheureusement… ce sera un paquet de frites !

Frites et plage au soleil, quelle meilleure façon de commencer l’année 2021 ?! 😊

Jour 148

Nous quittons le logement et son très sympathique propriétaire, Nicolas, qui nous aura tellement bien accueillis chez lui et dans la culture martiniquaise ! Après avoir refait les sacs et donné un bon coup de balais, nous voilà sur la route vers le Jardin de Balata. Ce jardin botanique, conçu sur un domaine autour d’une habitation typique créole et réparti sur plus de 2ha, nous emmène pendant presque 2 heures sur des petits chemins au milieu des palmiers, hibiscus, orchidées, nénuphars et plus de 2000 autres arbres, plantes et fleurs.

Le sentier termine sur un pont suspendu qui permet d’avoir une vue aérienne du jardin, l’expérience est plutôt sympa malgré la file qu’il y a pour y arriver. Ils ont même prévu une petite plaine de jeu pour qu’Arthur (et, soyons honnêtes, Valentin) s’éclatent 😊

On continue notre route vers une cascade repérée en chemin : la cascade Saut de Gendarme. Accessible après quelques minutes de marche sur un petit sentier dans la forêt tropicale puis un passage de gué, cette cascade est déjà assez impressionnante mais l’eau de son bassin est glacée d’après ce qu’on lit sur le visage des courageux qui y descendent !

On redescend sur Saint-Pierre pour aller manger et nous suivons Laura et Valentin qui dénichent un petit restaurant typique, situé dans le toit des halles. La patronne s’appelle Livia et est heureuse de nous donner des conseils sur ce qu’elle propose. La carte est simple mais donne vraiment envie. Ce sera pour nous : jus de fruits, féroce d’avocats (sorte de purée d’avocat et farine de manioc, recouverte d’émietté de morue – le nom provient du piment traditionnellement ajouté à la préparation et très relevé, mais notre version était douce heureusement 😊) et mi-cuit de thon accompagné de riz créole et haricots rouges.

Nous visitons ensuite un petit café - galerie d’art dans une maison créole typique. Les œuvres valent le détour mais le café ferme dans quelques minutes, nous ne trainons pas trop longtemps.

Nous arrivons au logement suivant, après quelques recherches : le numéro de maison a été retiré car la façade est en travaux. L’appartement est situé en bas d’une pente assez raide qu’il faut descendre en marche arrière. Le soir, on entend des chants au son du tamtam, nous apprendrons ensuite que c’est une tradition répandue en période de nouvel an.

Jour 149

Nous nous mettons en route vers le sud, direction l’extrémité sud-est de l’île, plus bas que Sainte-Anne, du côté de la Grande Anse des Salines. Nous sommes le dernier dimanche des vacances d’hiver, il y a du monde mais nous trouvons rapidement une place sur le chemin caillouteux et chaotique qui nous mène au début du sentier de randonnée à travers la Savane des Pétrifications. Nous commençons la balade à travers un sous-bois qui longe la mer et débouche sur quelques micro-plages désertes. Arrivés à un pont, précédés de rochers permettant de passer les deux bras de rivières, nous quittons Laura, Valentin et Arthur qui font marche arrière pour trouver un endroit où se restaurer.

Nous continuons cette randonnée qui traverse tour à tour une étendue aride, des plaines d’herbes et de cactus, des petits sous-bois ou des bois et toujours en longeant la mer, tantôt à flanc de falaise, tantôt au niveau de l’eau avec des petites plages désertes. Après 4km de marche assez simple, mais sous le soleil, nous arrivons à destination : la plage de la Anse Trabaud – très longue, au sable blanc (même si quelques sargasses viennent jouer les trouble-fêtes) et vraiment déserte par endroit. Le vent balaye la plage assez fortement, mais nous trouvons un endroit quelque peu protégé pour profiter du lieu et manger face à la mer des caraïbes. Puis, il s’est mis à pleuvoir. Heureusement pas trop longtemps. On a bien cru devoir terminer sous la drache.

Retour ensuite via le même chemin, en retraversant les différents types de paysage pour retrouver la voiture, un peu plus loin puis les cousins.

Nous terminons la journée sur la plage des Salines… jusqu’à ce qu’une vague nous surprenne et atteigne nos essuies, c’est l’heure de rentrer 😉

Au logement, nous voyons un petit insecte qui fait de la lumière en se déplaçant : notre première luciole, vue de près !

Jour 150

Journée consacrée à quelques démarches pour la suite du voyage. Une prochaine destination commence à se dessiner, mais il est encore bien trop tôt pour y croire : même s’ils sont pour le moment programmés, les vols peuvent être annulés jusqu’au dernier moment par les compagnies qui dépendent des règles énoncées par les pays et l’évolution de l’épidémie. Nous y croyons un peu, nous espérons un peu, nous verrons surtout ce que nous réserve le futur ! On réserve le vol, on réserve un premier logement (annulable, bien sûr) mais rien de plus, nous y croirons vraiment quand nous serons sur place et il sera alors temps d’organiser la suite au fur et à mesure. C’est la technique que nous utilisons jusqu’ici et qui nous évite au maximum de perdre du temps dans des préparations que nous n’utiliserons pas ainsi que des dépenses inutiles, souvent compliquées à récupérer.

Nous avons également un petit call avec l’association dont nous vous parlons depuis quelques temps déjà, sans jamais la nommer : c’est officiel maintenant, nous sommes devenus des voyageurs solidaires de l’association l’Enfant @ l’Hopital.

En fin de journée, nous retrouvons Valentin, Laura et Arthur et nous allons chercher notre voiture de location : nous les laissons en famille pour leurs derniers jours sur l’île et nous garderons cette voiture jusqu’à la fin de notre séjour. Nous avons opté pour une voiture discount et promotionnelle : la location de la voiture est moins chère qu’une location classique, mais en contrepartie, elle est bardée d’autocollants du loueur. Au niveau des options c’est très basique également : pas de bips, ni de caméra de reculs, pas de GPS, pas d’écran pour connecter son téléphone, l’antenne a été arrachée donc pas de radio non plus… Bref, elle est parfaite ! Et évidemment, c’est à nouveau une petite Clio 😉

La soirée se termine autour d’une partie de Uno endiablée, encore une fois remportée par Valentin. Il est indétrônable !

Jour 151

Nous quittons le logement et nous quittons Laura, Valentin et Arthur. Nous remontons la côte est de l’île pour aller vers le nord (appelé ici Nord Atlantique).

Nous arrivons du côté de Sainte-Marie, petite ville au bord de l’océan et face à l’îlet Sainte-Marie. Cet endroit possède une curiosité naturelle : un tombolo. Ce mot d’origine italienne désigne un banc de sable qui relie un îlot à la terre ferme. Quelques fois par an, quand la mer est calme et que son niveau descend, ce banc de sable émerge et il est possible de traverser à pied. Il fait plutôt venteux et pluvieux aujourd’hui, les vagues sont assez fortes et le tombolo est bien immergé, la traversée ne sera pas pour aujourd’hui ! Nous profitons néanmoins de la vue en mangeant.

Nous continuons à monter vers le nord et traversons la ville d’Ajoupa-Bouillon, village fleuri. Nous remontons toujours plus au nord, en passant par Basse-Pointe. On voit que les routes se rétrécissent, que la nature devient plus dense, que les voitures se raréfient : le nord est assurément plus sauvage. Nous arrivons du côté de Macouba, tout au nord et apercevons des panneaux promouvant une petite distillerie de rhum avec une visite gratuite.

Curieux, nous faisons un petit détour par cette distillerie : la Distillerie JM. La campagne de récolte des cannes est sur le point de commencer, la distillerie ne tourne pas encore à plein régime, mais la visite est vraiment intéressante. Elle permet de parcourir l’histoire de cette entreprise, de goûter l’eau de source utilisée dans le processus de distillation, de parcourir le domaine en autonomie en suivant à la fois un plan, des explications sur papier et le code couleur de la distillerie : le rouge. Tout est bien indiqué et très bien fait. Des explications sont même données par le Maitre Distillateur à travers des « bancs qui parlent ». Le chai expose de nombreux tonneaux contenant des rhums vieillis et des millésimes. La visite se termine sur une expérience olfactive qui nous fait sentir les odeurs, les arômes et les notes qu’il est possible de retrouver dans les différents types de rhums qu’ils proposent. Après avoir ravi le nez, il est temps de passer à la petite dégustation pour ravir la bouche. Nous goûtons le rhum blanc et plusieurs types de rhums vieillis en fût. Le premier est très fort (55° - surtout utilisé pour les ‘ti punchs), puis plus il est vieilli plus il est doux et on retrouve certaines notes que nous avons pu sentir juste avant. Notre palais n’est probablement pas assez aguerri pour capter toutes les subtilités du rhum mais la visite était vraiment plaisante et complétait assez bien la distillerie que nous avions visitée en Guadeloupe, une excellente surprise sur la route !

Nous continuons notre route pour atteindre Macouba et nous passons devant un petit bâtiment qui semble célébrer l’amour : « le coin des amoureux », une petite photo s’impose 😊

La route continue jusqu’à Grand-Rivière et devient encore plus sauvage : certains passages ne se font qu’à une voiture et nous passons un double-pont métallique qui est le pont le plus long et le plus haut de Martinique. Le village est tout petit et au pied de la Montagne Pelée. C’est le village le plus au Nord-Est de Martinique, au-delà il n’y a pas de route pour continuer plus loin. Seul un sentier de randonnée permet de continuer et de rejoindre l’Anse Couleuvre puis les villages et villes de l’ouest. Nous sommes arrivés au bout du bout du Nord de la Martinique.

Nous retournons sur nos pas pour nous rendre au prochain logement. Après presque 2h de routes et quelques courses, nous arrivons à l’appartement où nous sommes accueillis par Lili, la maman de la propriétaire, qui est en France et qui nous présente cet immense logement dans les hauteurs de Rivière Pilote. Petite particularité, il y a de nombreuses petites grenouilles de ce côté-ci 😊

Jour 152

Après avoir parcouru le grand Nord-Est hier, nous nous mettons en route vers le Sud-Ouest. Nous rejoignons la plage de Grande Anse des Anses d’Arlet. On voit directement que l’endroit est plus touristique et plus habité que le nord, les voitures sont plus nombreuses et aux abords directs de la plage, la circulation est très compliquée. Nous trouvons malgré tout une petite place pour notre voiture promotionnelle dans une sorte de terrain vague, près d’autres voitures.

Arrivés sur la plage, notre premier sentiment est qu’il fait VRAIMENT chaud ! Il n’y a pas un souffle de vent et le soleil tape très fort, c’en est même difficile de rester au soleil. Nous nous préparons pour nous mettre à l’eau et faire une petite session de snorkeling à la recherche des tortues. Et nous avons cherché et bien cherché, nous avons parcouru une bonne partie des herbiers le long de la plage, mais la chance n’était pas de notre côté pour apercevoir les tortues martiniquaises.

Malgré cela, le snorkeling était vraiment sympa : nous avons pu observer de nombreux bans de poissons de toutes les tailles, des « oursins patates », de beaux poissons colorés et, pour la première fois, des étoiles de mer ! Des jaunes, des rouges et de toutes les tailles. Pas de tortues pour cette fois, mais nous repartons des étoiles plein les yeux !

Nous séchons (très rapidement) au soleil, mais c’est difficile de tenir longtemps sous cette chaleur. Nous nous remettons en route pour aller voir La Pointe Du Bout, sorte de presqu’ile faisant face à Fort-De-France et offrant une belle vue sur la capitale. L’endroit est idyllique et l’eau transparente.

Nous retournons ensuite à un hypermarché où nous avions repéré un rayon glaces et sorbets immense, il fait chaud et une glace nous tente bien ! Arrivés face au rayon en question, nous constatons qu’il est vide et fermé : il y a eu une coupure d’électricité et toutes les glaces ont fondu. Pas de chance ! Nous repartons malgré tout avec une boisson fraiche que nous sirotons sur le chemin du retour vers notre logement dans les hauteurs de la campagne martiniquaise.

Jour 153

Nous démarrons la journée, motivés comme jamais, en direction de la Presqu’île de la Caravelle. Nous avons déjà fait une petite balade vers son phare et sa belle vue, la semaine passée, mais nous sommes déterminés à passer à l’étape supérieure aujourd’hui et à parcourir le sentier qui fait la grande boucle.

Une fois arrivés sur place et passé le chemin défoncé qui nous amène au départ, il faut choisir le sens dans lequel nous allons parcourir la boucle. Comme nous avons déjà fait une partie du chemin et qu’il terminait par une descente, nous décidons de commencer par l’autre côté : nous nous mettons en route vers les ruines du château Dubuc la motivation plein les chaussures et le sourire aux lèvres. Directement, nous croisons des personnes qui terminent la boucle et nous souhaitent « bon courage » 😅

Après avoir passé les ruines du château, nous commençons réellement la randonnée et descendons l’escalier qui s’enfonce dans la mangrove. La balade est certes longue, avec quelques passages plus techniques où il faut être attentifs mais elle est surtout très belle et traverse des paysages très variés : nous sommes passés de la mangrove, avec ses caillebotis et ses palétuviers, à des plaines plus arides et leurs chemins de terre de couleurs étonnantes, en passant par des sous-bois remplis de crabes et de bernard-l’ermite. Le sentier longe aussi en grande partie la côte et offre des vues à couper le souffle sur l’océan atlantique, les falaises et des points de vue sur la presqu’île. Certains sentiers demandent d’escalader des rochers et donnent l’impression d’être seuls au bout du monde. Nous avons croisé pas mal de randonneurs en début du chemin (surtout sur le sentier commun avec la plus petite boucle) puis de moins en moins jusqu’à ne croiser que quelques petits groupes qui venaient en sens inverse (on a un peu eu l’impression d’être les seuls à l’avoir parcouru dans ce sens-là).

Après un peu moins de 4h de marche et plus de 11km (le sentier en fait 10, mais nous étions parqués assez loin), nous avons chaud, nous sommes fatigués mais fiers du chemin parcouru ! 😉 Nous rentrons pour nous reposer un peu et nous rafraîchir.

Jour 154

On se lève tranquillement, ce matin et on est assez contents : pas de douleurs dans les jambes après nos efforts d’hier ! C’est qu’on va finir par être habitués au final ?!

Direction la Pointe Faula et son étendue d’eau peu profonde que nous avions tant appréciée ! Le vent est beaucoup moins fort aujourd’hui, il n’y a d’ailleurs pas de kitesurfeurs et très peu de monde sur la plage, le calme règne et on en profite une bonne partie de la journée !

En revenant à notre logement, on croise notre propriétaire qui fait visiter l’appartement d’à côté à un couple et leur chien… Ils nous disent étrangement quelque chose. On fait semblant de rien et on rentrer vérifier cela rapidement… Nos soupçons étaient fondés : il s’agit de Marie, Mathieu et Nitro 🐶, qui nous avaient été présentés par l’association l’Enfant@l’hopital et desquels nous prenons la relève à partir de la semaine prochaine ! Le hasard est trop fort, on va dans leur direction à la fin de la visite et nous discutons un peu (voyage évidemment) avec la promesse de se revoir bientôt !

Le monde est si grand mais si petit à la fois ! 😊

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