Guadeloupe : épisode 2 - Tortues, cacao & Pointe-à-Pitre

Christophe

Guadeloupe : épisode 2 - Tortues, cacao & Pointe-à-Pitre
Article #sacàdos
Dans cet article sac à dos, nous avons mis plein d'informations super intéressantes et nous y avons raconté notre vie... Du coup, il est un petit peu plus long que d'habitude, mais ça vaut le coup ! 😏
Bref, un article #sacàdos est à lire et à relire à ton aise, posé avec un thé glacé ou un chocolat chaud !

Après une première semaine, déjà riche en découvertes, nous continuons sur cette belle lancée, toujours en Guadeloupe ! 😁

Jour 123

Nous voici repartis en direction de la plage de Malendure, et heureusement il y a beaucoup moins de monde en ce lundi matin. La veille, nous avions dû abandonner l’idée d’y snorkeler. Nous nous mettons à l’eau directement afin de retrouver une tortue mais nous tombons surtout sur des petites méduses difficiles à voir et à éviter. Elles nous piquent un peu (pas très agréable sur le moment et un peu flippant quand même) mais nous finissons par voir à nouveau une tortue plus ou moins au même endroit que la dernière fois ! Nous sommes seuls avec elle un moment, puis nous nageons pour revenir sur la plage et sécher un peu. A peine sortis de l’eau, on remarque un barracuda qui a l’air de faire plus d’un mètre et qui nage très près du rivage. On est contents de l’avoir vu en étant hors de l’eau celui-là, sous l’eau, où tout semble encore plus grand, il doit être particulièrement intimidant !

Nous passons la fin de l’après-midi sur la plage du Tillet, toute proche de notre logement (on essaie d’en visiter un maximum, un jour, une plage 😊) et les vagues sont vraiment fortes : c’est sportif mais marrant ! Nous rentrons au coucher du soleil.

Jour 124

Ce matin, le temps est un peu plus gris et nous partons en direction de la Maison du Cacao. Nous sommes passés quelques fois devant et leur pancarte nous donnait envie d’aller les visiter. Nous arrivons et sommes directement intégrés à un groupe qui attendait les explications et, bien sûr, la dégustation !

Ces explications sont très intéressantes parce qu’en général, on a l’occasion de visiter une chocolaterie, qui nous raconte comment arriver au produit final depuis les palets de chocolat, mais ici cela porte plutôt sur toute l’évolution depuis la cabosse jusqu’au palet de chocolat. La dégustation suit le même chemin et nous avons pu goûter la fève de cacao, fraiche et sortie de la cabosse, jusqu’à différentes sortes de chocolats en passant par la fève de cacao torréfiée puis broyée et enfin la boisson chocolatée typique. La visite continue par une balade dans la cacaoyère qui est très belle et dans laquelle un chemin pédagogique nous en apprend encore plus sur le cacao. Et nous terminons bien sûr par un petit passage à la boutique où nous avons acheté du chocolat noir au sucre de canne… Un délice !

Pour l’après-midi, nous nous lançons dans une petite randonnée entre la Plage de Clugny jusqu’à la pointe Allègre, par le littoral. La balade est sympathique mais très rapide, elle est surtout sportive car nous devons traverser des petits bras de mer, en évitant les vagues, grimper à certains endroits pour retrouver le chemin et surtout… éviter les plages nudistes et elles sont bien cachées ! 😅

Jour 125

Aujourd’hui, nous passons la journée aux Saintes ! Nous en avons fait un article à part entière : elles le méritent largement 😍.

Jour 126

Journée un peu plus travailleuse : on commence par un petit call vidéo pour un projet dont on espère pouvoir vous en dire plus en janvier. Ensuite, on s’occupe de toutes les petites choses à faire, mais que nous remettons souvent à plus tard, on fait quelques courses, on paye les factures en attente, on appelle une énième fois la compagnie aérienne pour échanger ou annuler un ticket d’avion (mais cette fois-ci, ça marche !).

On se récompense de cette « dure » journée de labeur en allant à la plage et en profitant de la fraicheur de l’eau et des vagues.

Jour 127

Aujourd’hui, nous descendons tout au sud de l’île, du côté de Vieux-Fort, pour rendre visite à l’association Kap Natirel. Il s’agit d’une association de protection de l’environnement spécialisée sur les espèces marines. Initialement concentrés sur la tortue en Guadeloupe, ils ont également lancé ReguaR, un programme de rencencement de raies et de requins dans toutes les Antilles. Ils organisent de nombreuses activités dans toute la Guadeloupe, pour surveiller les pontes (en saison), nettoyer les plages, informer et travailler main dans la main avec les guadeloupéens pour une meilleure protection de la biodiversité marine, observer les habitats des tortues pour comprendre les dégradations, informer les touristes de passages pour les sensibiliser, etc. Nous sommes très bien reçus par Alice et Anaïs qui nous explique qui ils sont, leur fonctionnement, leurs impacts, leurs difficultés…

Nous ne sommes malheureusement pas à la saison des pontes et ne restons pas assez longtemps pour leur donner un vrai coup de main significatif, mais nous sommes malgré tout heureux de pouvoir aller à la rencontre de telles associations au cours de notre voyage et de partager avec ces personnes qui mettent leur temps, leur énergie et leur cœur à la protection de l’océan et de ses habitants !

Nous passons l’après-midi sur la belle et grande plage de Grande-Anse où nous goûtons les accras de morue, sorte de beignets de pâte frite. Nous y restons jusqu’au coucher du soleil qui est, comme toujours, magnifique.

Jour 128

Nous nous préparons pour une petite randonnée dans la forêt tropicale, dans les environs de notre logement. Sur la route, il se met à pleuvoir à grosses gouttes et le chemin que nous espérions suivre est connu pour son naturel boueux et à éviter à tous prix après une grosse pluie car trop glissant et dangereux, notamment à cause de la rivière à traverser. Puisque nous sommes quand même sur place, nous profiterons alors uniquement de la récompense en fin de marche : les bains sulfureux de Sofaïa. Il s’agit en fait de douches qui déversent l’eau sulfureuse et à 31° d’une source naturelle. Ces eaux sont connues pour leurs bienfaits sur la peau, les articulations et les muscles (après la randonnée normalement).

Sur le chemin du retour, on voit vraiment qu’avec l’arrivée du weekend, de nombreux camions et petites échoppes se sont installés sur les côtés de la route et vendent de la nourriture, des fruits et légumes, du lait de coco, du jus de cannes… On opte pour ce dernier, qu’on n’aime pas trop naturel mais délicieux avec des glaçons et du citron vert (idée soufflée par le vendeur) ! 😊

Ce midi, nous testons une autre spécialité : les boudins créoles accompagnés de riz et de bananes vertes (ou bananes légumes). Ces bananes sont à éplucher et à cuire comme un légume, dans de l’eau. Le résultat ne nous plait pas vraiment, mais il parait que l’assaisonnement et la préparation font beaucoup, coup de main que nous n’avons certainement pas. Les boudins, blancs et noirs, sont par contre délicieux, bien qu’un peu relevés 😊

Nous terminons l’après-midi en profitant de la piscine du logement.

Jour 129

Dimanche est une bonne journée pour éviter les bouchons habituels jusqu’à Pointe-à-Pitre et nous en profitons pour aller visiter la capitale économique de Guadeloupe. L’avantage d’y aller un dimanche est également d’y trouver facilement une place de parking et qu’il soit gratuit. Par contre, nous arrivons dans une ville aux rues désertées et aux magasins fermés : cela nous laisse tout le loisir de pouvoir admirer les rues, les places, les bâtiments mais pour goûter à la vie animée de la ville, il faudra repasser.

Nous nous garons autour de la fameuse place de la Victoire, grande place ronde face à la mer de laquelle on aperçoit un bout du Mémorial ACTe (Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la Traite et de l’Esclavage). On se laisse guider par notre instinct (comprendre « on se perd ») dans les rues. Elles témoignent à la fois d’une certaine difficulté à les entretenir, dû aux cyclones qui frappent le pays chaque année et peut-être aussi par pauvreté, et à la fois belles et remplies de couleurs à l’image de certains bâtiments remis à neufs, d’autres recouverts d’immenses fresques colorées.

Nous passons devant le musée Musée Saint-John-Perse, dont l’histoire raconte que sa structure aurait été conçue par les ateliers Eiffel pour un planteur en Louisiane mais que le bateau la transportant aurait fait naufrage et qu’elle aurait atterrit ici. On retrouve d’ailleurs de nombreux bâtiments et leur balcon de fer qui nous ont fait penser à ce que nous avions pu voir à La Nouvelle Orléans ou ailleurs en Louisiane. Nous passons près d’une église d’où nous entendons des chants et on comprend où sont passés tous les gens de la ville : l’église est pleine à craquer, les fidèles sont en habits du dimanche et chantent tous ensembles et très bien. Ce sont des images qu’on n’a pas vraiment l’habitude de voir par chez nous.

Nous continuons notre balade pour nous rapprocher du Mémorial ACTe, puis nous quittons la ville par des routes bordées de petites bicoques en bois, pour la plupart graffées d’une belle manière. Cette ville peut paraitre peu séduisante, au premier abord, mais recèle de beaucoup d’histoire(s).

L’après-midi, nous écopons d’une bonne drache, la plus grosse et la plus longue que nous ayons eue jusqu’ici, mais malgré tout, et c’est cela qu’il y a de bien par ici : après la pluie, le soleil revient encore plus fort et réchauffe tout très rapidement, nous permettant d’aller piquer une tête dans l’océan tout proche, jusqu’au coucher du soleil 🌞

Nous continuons à découvrir la Guadeloupe à notre aise et c’est loin d’être fini ! Cette île est belle, riche et très agréable à vivre !

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